mercredi 19 mars 2014

Après 3 ans, on n'oublie jamais ce jour là.

https://www.youtube.com/watch?v=L75hoO-v9hc

Une donation a été fait au Ringono, la somme de 300€, récolté par la vente de charité chez TRAZITA, merci à vous tous.

mardi 18 mars 2014

Journal d'un survivant du tsunami


 Chers amis amateurs de pommes de vie,

Trois ans après la triple catastrophe qui a frappé le Japon, Ringono vous a préparé un livre en français :

Journal d'un survivant du tsunami - vendredi 11 mars 2011 à Meiyûkan, Ishinomaki


Après le tsunami, alors que certains refuges étaient le théâtre de conflits internes, le Meiyûkan résonnait d'éclats de rire... Ce refuge improvisé qui a abrité jusqu'à 140 pensionnaires nous offre une perspective optimiste de la vie en collectivité.

Ce journal nous transporte dans les premiers jours suivant les catastrophes de mars 2011, au sein du centre Meiyûkan à Ishinomaki, ville de pêcheurs ravagée. Ses occupants ont dû subsister par leurs propres moyens, malgré la pénurie de nourriture, le manque d'hygiène, la boue et les montagnes de débris qui les isolaient du reste du monde.

L'heure n'était pas à l'apitoiement mais à la survie. Survivre ensemble et dignement.

éditions Ringono (photo, crédit, préface) : http://ringono.com/fr/2014/03/11/journal-meiyukan/

Les bénéfices seront reversées au Meiyûkan.

Pour les parisiens, le journal sera disponible au stand Ringono le 15 mars (à la salle de Fêtes de Nanterre, merci à l'association Asuka) et le 3 mai (Confluence, électronique#3)

le 15 mars : https://www.facebook.com/events/485140644941400/?ref_dashboard_filter=upcoming

le 3 mai : http://www.imagenumerique.fr

Si vous l'avez pré-commandé, d'ici peu vous trouverez le journal dans votre boite à lettre. Indiquez-nous en cas du changement d'adresse car le temps est passé !

Au plaisir de vous revoir,

Satoko Fujimoto, pour Ringono France


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Préface

En août 2011, lors de ma première visite au refuge Meiyûkan à Ishinomaki, ville dévastée par le tsunami du 11 mars de la même année, on me remet un journal. Il a été écrit par M. Hiroshi Itokazu, employé de ce centre d'aide aux travailleurs transformé par la force des choses en refuge autogéré, qui a abrité jusqu'à cent quarante survivants du quartier. Ce journal raconte les premiers jours suivant la catastrophe.

Le centre ne figurant pas au nombre des refuges officiels, l'aide humanitaire a mis du temps à arriver. En attendant, ses occupants ont dû subsister par leurs propres moyens, malgré la pénurie de nourriture et de produits de première nécessité, le manque d'hygiène, sans parler de la boue et des débris gigantesques qui les isolaient du reste du monde. Survivants du tsunami, ils avaient perdu leurs biens, et pour beaucoup une partie de leurs proches. Cependant, si tragique que fût leur sort, l'heure n'était pas à l'apitoiement mais à la survie. Survivre ensemble et dignement. Ces hommes et femmes de tous âges vivant entassés les uns sur les autres ont rassemblé leurs forces pour atteindre cet objectif commun. Leurs témoignages crus résonnent comme des leçons de survie collective.

Ishinomaki est une ville de pêcheurs de la côte pacifique, située dans le Tôhoku, la région nord-est du Japon. Elle se trouve à environ 50 kilomètres au nord-est de Sendai, la capitale du département de Miyagi. De ses 160 000 habitants, environ 4 000 sont morts ou portés disparus durant le tremblement de terre et le raz-de-marée. 60% de la ville ont été inondés, voire complètement engloutis. La mer a emporté avec elle les maisons et les usines.

En avril 2011, grâce à mon amie d'enfance Tomoko Iwaki, je suis entrée en contact avec M. Yasuhiro Chiba, personnage central pour la survie des réfugiés de Meiyûkan. Vous pourrez lire son interview à la suite du journal de M. Itokazu. Un mois après le tsunami et le départ de la moitié des réfugiés, soixante-douze personnes y vivaient toujours, sans eau, ni gaz, ni électricité. Entre Paris où je vis et Ishinomaki ravagée, M. Chiba et moi sommes parvenus à communiquer par textos sur son portable, rechargé grâce à un petit générateur à essence qui constituait la seule

source d'électricité pour tout le refuge. En lisant le journal, vous découvrirez le rôle crucial qu'a joué ce téléphone auprès des rescapés.

Afin de vous donner une idée de l'environnement dans lequel vivaient les réfugiés peu après le tsunami, voici un extrait du rapport-express de mon amie Tomoko, daté d'avril 2011, au retour de son court séjour de bénévolat à Ishinomaki.

« Un mois plus tard, la ville est toujours dévastée. Les ordures éparpillées ça et là montrent bien que le tsunami est entré profondément dans l’arrière-pays. De là où j’étais, on ne voyait absolument pas la mer.

Dans les maisons, le sable et la boue gluante formaient une couche d'environ vingt centimètres d'épaisseur. C'était le chaos partout : des éclats de verre, des vêtements, divers produits, des meubles... Notre travail consistait à tout ramasser. Le plus impressionnant, c'étaient les centaines de poissons venus du port. Il y en avait partout, aussi bien dans les maisons que dehors. J’ai même vu deux thons énormes et quelques saumons. Pourrissant ainsi depuis plus d’un mois, le spectacle était épouvantable, sans parler de l’odeur. Malgré toutes les couches de masques jetables que nous portions, la puanteur nous donnait envie de vomir.

Une équipe d'une vingtaine de personnes, comprenant même des hommes costauds et travaillant du matin jusqu’en fin d’après-midi, ne peut nettoyer que deux maisons par jour. Avec tout ce sable mouillé et les meubles lourds, je pense qu’on peut difficilement faire davantage. Les forces d’autodéfense et de nombreux bénévoles travaillent chaque jour d'arrache-pied, mais la situation stagne. Ils ont vraiment besoin de plus de main d’œuvre et de soutien. De retour à Tôkyô, ma chambre s'est remplie d’une odeur de poisson pourri... »

En octobre 2011, les refuges de la ville d'Ishinomaki, y compris Meiyûkan, ont été supprimés et remplacés par des logements individuels provisoires. Le bâtiment de Meiyûkan a été vidé de ses occupants, qui ont retrouvé un logement personnel ou ont été relogés dans des logements publiques provisoires, décrits comme des « conteneurs » par un journaliste belge. Néanmoins, M. Chiba poursuit les initiatives lancées les premiers jours suivant le tsunami. Appelé affectueusement danchô (« le

capitaine »), il coordonne diverses propositions de soutien aux habitants, notamment à l'égard des enfants. D'un centre d'aide aux travailleurs à un refuge autogéré, Meiyûkan est devenue une organisation d'entraide indépendante, à laquelle les bénéfices de cette brochure seront naturellement reversés.

Les éditions Ringono remercient vivement M. Hiroshi Itokazu pour nous avoir donné accès à son journal et nous avoir permis de réaliser cette version française, M. Yasuhiro Chiba pour sa coordination infatigable, le photographe Keisuke Nagoshi pour nous permettre gracieusement de publier des témoignages picturaux du refuge, notre ami Aurélien Estager pour sa traduction bénévole, ainsi que Yves Chevalier pour la réalisation de la maquette.

Satoko Fujimoto, éditions Ringono

http://ringono.com/fr/
http://ringono.com/2014/01/21/newyeargreeting/

mercredi 3 juillet 2013

Bon voyage Ringono au Japon !

Nous avons récolté 550 euros pour le Japon grâce à nos actions de soutien avec les ventes de la boutique Trazita.

Merci pour votre participation. Nous vous souhaitons un très bon été.



ringono.com/fr/

dimanche 12 mai 2013

Nous soutenons "Ringono"

 ringono.com/fr/

Espoir levant


Espoir levant

Le monde qui vient
samedi 11 mai 2013, par Roger NYMO
Je pourrai faire appel à ma mémoire pour rédiger ce compte rendu de ma soirée d’hier, mais il ne serait qu’une suite de mots creux, d’opinions mortes.
Ne cherchez donc pas une chronologie, une description précise des propos échangés, des questions posées, des réponses données, vous ne trouverez ici qu’un récit impressionniste, la substantifique moelle de mon ressenti brut.

http://sanurezo.org/spip.php?article131

mardi 7 mai 2013

Le vendredi 10 mai au Studio Campus

For Fukushima et Ringono présentent
Le vendredi 10 mai au Studio Campus
12bis rue Froment, 75011 Paris
Rencontre autour de Kenta Sato, jeune réfugié du village d’Iitate, Fukushima
avec une sélection des films “Récits de Fukushima” d’Alain de Halleux
un diaporama de Jim-net
vous trouverez aussi des stands, onigiri (boulettes de riz) et cidre producteur.
… et aussi de la musique japonaise !
ouverture des portes à 19h30
projection vers 20h suivie d’une discussion
Les 3 euros de participation demandés à l’accueil et la recette de la buvette seront entièrement versés à l’organisation “Magenedo Iitate!”.
La traduction franco-japonaise sera assurée par notre ami Aurélien Estager.
La rencontre est prévue dans un cadre convivial pour une discussion approfondie.
Après avoir écouté son histoire, nous échangerons librement pour imaginer un avenir plus vivable.
Avec un éternel remerciement à l’association Terrain d’Entente pour leur soutien infaillible.
Qui est Kenta Sato ?
kenta satoOriginaire du village d’Iitate, évacué suite à la recommandation de l’Agence International de l’Energie Atomique (AIEA) et actuellement “réfugié” à la ville de Fukushima, Kenta Sato est un des fondateurs de Magenedo Iitate! (“Iitate ne se laisse pas perdre!” avec l’accent), groupe de villageois qui se mobilisent pour se faire respecter. Leurs activités concernent aussi bien la santé, les indemnisations que la solidarité entre villageois, à travers des consultations médicales et légales, la demande de mesures nécessaires contre la contamination interne, la mise en place d’un carnet de santé etc etc. Il témoignera de son vécu en tant que sinistré et réfugié de ce village autrefois célèbre pour sa qualité de vie, quel avenir ces villageois essaient d’envisager, et par quels moyens, etc. Il est de passage à Paris avant de regagner au Havre un bateau de croisière dans lequel il est invité à donner des leçons aux jeunes japonais.

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à propos des Récits de Fukushima…
Une série des huit récits réalisés par Alain de Halleux, connu notamment pour son film Tchernobyl Forever. Elle relève des problèmes récurrents auxquels la population fait face depuis l’accident nucléaire de 2011, à travers des témoignages d’habitants, chacun vivant dans des situations précises. Pour cette rencontre, nous avons sélectionné trois récits abordant la vie d’une famille réfugiée, la décontamination et les états d’âme d’adolescents. Ces films en introduction apporteront matière à discussion pour la rencontre avec Kenta Sato.
Par ailleurs, Alain de Halleux a besoin de votre soutien pour ses réalisations. à voir aussi, son dernier film “Welcome to Fukushima” !
pour soutenir la réalisation
Avec l’aimable autorisation d’Alain de Halleux et de Crescendo films.
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à propos du diaporama…
Une série de photos réalisée par Jim-Net, organisation humanitaire japonaise initiée par le médecin Minoru Kamata. Fondée afin de venir en aide aux enfants irakiens touchés par les conséquences des bombes à uranium appauvri, Jim-Net met actuellement à profit son savoir-faire auprès de la population japonaise et tisse des liens entre le Moyen Orient et le Japon, notamment par le tout nouveau projet de transférer vers les réfugiés syriens des vêtements rassemblés à Ishinomaki, ville ravagée par le tsunami.

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à propos de For Fukushima…
Ce projet initié par la danseuse musicienne Yoko Higashi intervient auprès des enfants de Fukushima en leur apportant notamment des fruits de saison. à l’issu de ses spectacles ou dans des magasins partenaires, Yoko vend des badges portant des messages face au monde nucléaire, réalisés par la jeune designer Miyoko Ogawa. La recette permet au projet d’assurer à long terme son soutien de la population des zones contaminées. Yoko Higashi est en contact avec Kenta Sato depuis 2011. Elle est également membre fondatrice de l’association toute nouvelle “Nos Voisins Lointains 3.11” avec Kurumi Sugita, anthropologue au CNRS.

page facebook For Fukushima
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à propos de Ringono…
Ringono, champs des pommiers, est un groupe d’amis franco-japonais voulant soulager les conséquences sanitaires de l’accident de Fukushima auprès des enfants vivant dans les zones contaminées. Ringono intervient à travers des pommes fraîches et non contaminées de la région d’Aomori dont les membres fondatrices sont originaires, et un document de radioprotection issu des enseignements de l’Institut Belrad pratiquant aujourd’hui encore la cure de pectine de pommes auprès des enfants biélorusses touchés par les conséquences de Tchernobyl. Ringono travaille avec des enseignants et des organisations locales pour assurer une bonne distribution sur place au Japon, ainsi qu’avec l’association franco-biélorusse Les Enfants de Tchernobyl-Belarus pour s’assurer des informations indispensables. Grâce à la collaboration avec des centres de restaurations scolaires et des comités d’éducation des zones contaminées, Ringono a déjà offert ses cadeaux délicieux et fort pratiques à plus de quinze milles enfants.